“ Le rock obéit trop souvent à certaines règles dont Gil Rose et ses Hydropathes n'ont que faire.
Des gens de fort tempérament. Franc-tireurs allant ou bon leur semble. ” (Alain Feydri).

Gil Rose et les Hydropathes font du rock depuis toujours. Peu intéressés par la fréquentation des chapelles, ils croient plutôt à un ton, à une façon d'en faire. Cette manière, ils l'ont précisée au cours d'un parcours chaotique… comme il se doit.

Gil Rose n'est devenu tel qu'après des années à jouer de la basse, de la guitare ou de la batterie au sein de groupes cherchant le point de rencontre entre la déglingue et l'élégance. Habitant à Genève depuis une quinzaine d'années, il la joua solo : baladin acoustique aux embardées à la Suicide. Pour autant, il n'a jamais coupé les ponts avec Nîmes où sont basés ses Hydropathes fidèles depuis le temps des groupes communs (Paralytics, Bohemians, etc.).. De son côté Jack O. Leroy a surfé sur la vague grungy avec Drive Blind, poursuivi le rêve d'un rock'n'roll new-yorkais dans les traces de Johnny Thunders en jouant de nombreuses années aux côtés de Kevin K & the Real Kool Kats et côtoyé des "dandys of the underworld" tels Dave Kusworth. Doc Poison a mis son harmonica au service de combos garages et gangs abonnés au blues sauvage.

Depuis 2004, ils ont réuni les fils de ces périples pour faire leur truc sans caution à donner, juste une route à tracer : Gil Rose et les Hydropathes ne sont pas obsédés par les références mais ils ont écouté et aimé d'abondance. Parmi des milliers d'autres possibles, on jettera quelques noms : Alex Chilton, les Kinks ou Johnny Thunders (à qui ils ont rendu un vibrant hommage acoustique il y a deux ans) pour le son ou encore Nino Ferrer et Jacques Dutronc pour le verbe.

Les travaux ont sérieusement débuté avec plusieurs albums réalisés dans l'urgence, des collaborations autour de - ou avec - certains de leurs héros (Cramps, Nikki Sudden, Rowland S. Howard, Jeremy Gluck…), des ouvertures pour des classiques comme Tex Perkins, l'autre icône australienne, ou encore Walter Lure, le guitariste légendaire des Heartbreakers. Ils nouent des relations avec des individualités ou des groupes de la même galaxie rock : Dimi Dero Inc., The Jim Jones Revue, Wreckless Eric… Ce dernier produisant leur prochain album dont la sortie est prévue début 2010.

Aujourd'hui, Miss Fatiha Walker est la nouvelle bassiste qui accompagne la mue vers une musique directe, à l'os dont témoigne ce nouveau CD single cinq titres, La surprise du chef, édité d'abord en tirage limité et quasiment épuisé avant même sa sortie officielle, qui bénéficie enfin d'un nouveau tirage. Le quatuor vous proposera une version épurée de son rock « classieux » teinté de résonances anglo-saxonnes mais chanté "in french" et faisant la part belle au mélange subtil de guitares électriques et acoustiques. Légers et tous terrains, ils prennent les chemins de traverse, lâchent les chiens ou font patte de velours, tour à tour groovy, mélancolique, explosif ou intimiste...